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Background: The burns sequelae are frequently encountered in humanitarian missions. We propose their treatment in challenging conditions.
Materials and Methods: We have done more than 30 immersion missions in the bush. We adapted our surgical treatment according to the precarious environment of the dispensary.
Results: According our experience, these burns sequelae represented on average 25% of our surgical procedures performed in the bush, i.e., 375 cases. The main etiology was domestic. We mainly took care of the sequelae of the burned hands of children. We have adapted ourselves and we have favored reliable techniques with a single operating time and which offer simple postoperative period.
Conclusion: Plastic surgery, although performed in a challenging condition, has always been beneficial for patients from a functional and aesthetic point of view...
Nous présentons le bilan de 30 anneées (1993 à 2023) de missions de chirurgie plastique nomade effectuées par une petite organisation non gouvernementale spécialisée dans la chirurgie réparatrice en situation précaire dans les pays en voie de développement. Cet article décrit le déroulement des missions et la méthodologie employée. Nous avons réalisé plus de 70 missions, fait plus de 8 000 consultations et
réalisé 3780 interventions chirurgicales. Les interventions se sont réparties en 1⁄4 de fentes labio-palatines, 1⁄4 de tumeurs, 1⁄4 de séquelles de brûlure et 1⁄4 de pathologies diverses comme le Noma et, plus reécemment, des lésions secondaires aux conflits armés. Nous montrons quelques adaptations comme l’autonomie en mission, l’ajustement des indications par rapport à ce nouvel environnement et l’inteégration des traditions locales dans notre action thérapeutique. Nous proposons des notions
pratiques sur le plan chirurgical et certaines réflexions sur le plan sociétal...
We present 30 years’ experience of ‘‘nomadic’’ plastic surgery missions carried out by a small non-governmental organization, specialized in reconstructive surgery in challenging conditions in developing countries. Here, we provide a record of missions carried out between 1993 and 2023. The study shows how surgical missions are conducted and the methodology used. We carried out 70 missions, with more than 8,000 consultations, and operated on 3,780 patients. A quarter of operations concerned clefts, a quarter tumors, a quarter burns and a quarter various diseases such as Noma and, recently, traumatic lesions secondary to armed conflict. We show some adaptations such as autonomy during missions, adjustment of indications to this new environment and the integration of local traditions in our therapeutic action. We offer practical ideas about surgery and some reflections on the social concerns...
P Knipper
P Knipper, T Bégué, L Pasquesoone, E Guerre, R Khonsari, P Girard, A Berger, M Tchaparian
Ce travail relate l’expérience de trois missions chirurgicales françaises dans la prise en charge des blessés lors du conflit armé au Haut Karabakh qui s’est déroulé du 27 Septembre au 10 Novembre 2020.
Trois missions chirurgicales ont été effectuées en Arménie entre Octobre 2020 et Janvier 2021. Les chirurgiens sont intervenus dans différents hôpitaux, à différents moments du conflit et sur des lésions de guerre variées.
La présence d’un chirurgien plasticien s’est révélée indispensable dans la prise en charge des blessés de guerre notamment en urgence différée et en secondaire. La prise en charge ortho-plastique proposée lors de ces missions a démontré son efficacité dans la reconstruction des membres. Ces missions ont permis d’introduire, en Arménie, la technique de la membrane induite de AC Masquelet. Notre passage au centre des brulés d’Erevan nous a permis d’évoquer l’usage du phosphore blanc comme étiologie dans plusieurs dossiers analysés.
Nous relatons l’expérience particulière de chirurgiens civils dans le cadre d’un conflit armé moderne. La présence d’un chirurgien plasticien s’est révélée indispensable dans la prise en charge des blessés de guerre et surtout dans leurs reconstructions secondaires...
Les séquelles de brulures sont fréquemment rencontrées en missions humanitaires. Nous proposons leur prise en charge en zone rurale.
Nous avons fait plus de 30 missions en immersion en zone rurale. Nous avons traité chirurgicalement les séquelles de brûlures en nous adaptant à l’environnement précaire des dispensaires. Les
séquelles de brulures ont représenté, en moyenne, 25 % de nos interventions chirurgicales pratiquées en zone rurale soit 375 cas. L’étiologie principale a été domestique. Nous avons pris en charge
surtout des séquelles au niveau des mains chez les enfants. Nous nous sommes adaptés. Les techniques fiables avec un seul temps opératoire et qui proposent des suites simples ont été
privilégiées.
La prise en charge chirurgicale des séquelles de brulure en zone rurale a pu être réalisée. Elle a toujours été bénéfique pour les patients tant sur le plan fonctionnel que sur la dimension
esthétique. Nous la recommandons...
Selon notre expérience, 80 % des besoins en chirurgie réparatrice s’observent en zone rurale dans les pays en voie de développement. Parmi les pathologies observées, 25% sont des séquelles de brûlures graves dont la première cause est accidentelle avec le foyer traditionnel dans la case familiale. Nous proposons une réparation de ces séquelles de brûlures par des techniques sophistiquées mais adaptées aux conditions précaires de travail en dispensaire. Nous démontrons également que la chirurgie plastique nomade, que nous pratiquons depuis longtemps, permet d’apporter des soins spécialisés à des populations démunies et très isolées...
Comme beaucoup d’ONG, Interplast-France Chirurgie Sans Frontières accorde beaucoup d’importance à la formation des confrères des pays en voie de développement pour qu’ils deviennent parfaitement autonomes. En plus de la formation sur le terrain, nous avons fait pendant 10 ans à Paris un enseignement dans le cadre d’un diplôme inter-universitaire (DIU) de chirurgie réparatrice en situation précaire. Aujourd’hui nous orientons notre formation localement dans les pays concernés pour que l’enseignement puisse répondre aux conditions réelles d’exercice des chirurgiens des pays en voie de développement. Nous proposons également d’ouvrir notre formation aux « agents de santé » qui sont le plus souvent les seuls acteurs de terrain de ces pays...
23 - Les soucis en mission humanitaire
Patrick Knipper
Les soucis en missions humanitaires concernent plusieurs domaines allant de la simple difficulté pour obtenir un visa à la gestion d’un incident médical
au cours d’une intervention chirurgicale. L’éventail des soucis en missions est donc large. Les soucis dépendent également du type de mission. La gestion des différents problèmes fait appel à un long apprentissage au cours des années sur le terrain et à la connaissance de notions parfois très opposées ...
22 - Ethno-chirurgie ou le regard de l'autre en mission ...
Patrick Knipper
Au cours des missions de chirurgie plastique humanitaire, nous avons exporté notre technologie et les patients que nous avons rencontrés ont pu bénéficier d’interventions parfois très sophistiquées. Pour autant, nous avons eu l’impression que notre médecine dite moderne ne pouvait pas tout traiter. Bien au contraire, le non respect de certaines pratiques thérapeutiques locales pouvait aller contre une vraie guérison de nos patients. Nous avons, au cours de nos différentes expériences, investigué cet univers de la médecine traditionnelle pour arriver à l’intégrer à notre thérapeutique biomédicale.
Nous définissons ainsi le concept d’ethnochirurgie qui rassemble la chirurgie moderne et une médecine plus traditionnelle. A travers ce concept, nous voulons traiter le patient dans sa totalité c’est à dire dans ses parties visible et invisible. Nous proposons de traiter le patient en fonction de son environnement. Nous accordons, surtout, beaucoup d’importance au regard du patient local sur la médecine que nous importons chez lui. L’ethnochirurgie c’est transformer le corps sans désaccord avec le milieu et cela, quelque soit le lieu ...
21 - Pathologies rencontrées en mission : bilan sur 10 années de missions de chirurgie plastique en brousse
Patrick Knipper, Patrick Antoine, Christophe Carré
Ce travail propose une photographie des pathologies rencontrées au cours de 10 années de missions de chirurgie plastique effectuées en case de santé par Interplast-France / Chirurgie sans frontières [1]. Notre ONG est une organisation non gouvernementale française spécialisée dans la chirurgie plastique dans les pays en voie de développement ...
20 - Traitement des séquelles de brûlures en mission humanitaire
François Foussadier, Patrick Knipper, Delphine Voullione
Les brûlures accidentelles sont très fréquentes chez les populations les plus démunies, en France métropolitaine comme dans les pays émergents [1]. Les conditions de vie précaires (cuisine et feux au sol, logements inflammables, promiscuité, défaut des infrastructures publiques, absence de prévention et d’accès aux soins) sont responsables de la majorité d’entre elles. Elles touchent la plupart du temps les populations les plus jeunes et ne bénéficient qu’exceptionnellement d’une prise en charge initiale adaptée. Diverses décoctions ou « emplâtres » ont pu être appliqué sur ces lésions dans le cadre de certaines pratiques traditionnelles. Il est également habituel de voir sur les brûlures de la pâte de dentifrice en Afrique de l’Ouest ou des feuilles de bananes à Madagascar. Les conséquences sont souvent dramatiques...
19 - Ethno-chirurgie ou les liens avec la médecine traditionnelle lors d'une mission
Patrick Knipper
Au cours de nos missions chirurgicales dans les pays en voie de développement, nous avons exporté notre technologie et les patients ont bénéficié d’interventions parfois très sophistiquées. Très vite, nous avons quand même eu l’impression que notre biomédecine ne pouvait pas tout traiter. Bien au contraire, le non-respect de certaines pratiques traditionnelles locales pouvait aller à l’encontre de la guérison de certains de nos patients. Nous avons donc investigué très tôt cet univers de la médecine traditionnelle pour la comprendre et mieux l’intégrer dans notre action thérapeutique...
18 - Les contraintes de l'anesthésie en case de santé
Patrick Antoine
Opérer là où sont les patients. Une nécessité qui a conduit les équipes médicales d’Interplast France Chirurgie Sans frontières, ONG de chirurgie plastique et reconstructrice dans les pays en voie de développement, à pratiquer des actes chirurgicaux au village [1].
Historiquement, les progrès de la chirurgie ont longtemps été étroitement liés à ceux de l’anesthésie. Le perfectionnement des techniques d’anesthésie a permis la réalisation d’actes chirurgicaux toujours plus complexes. Il en est de même en situation précaire. L’éventail des techniques anesthésiques disponibles (AG, ALR) permet d’envisager la réalisation d’actes impossibles à effectuer sous simple anesthésie locale...
17 - Les différentes façons de s'engager dans l'action humanitaire
Il n’y a pas qu’une façon de s’engager dans l’action humanitaire dans notre spécialité. De nombreuses associations proposent des missions en chirurgie maxillo-faciale et plastique, et chacune a sa façon de fonctionner, avec une ligne de conduite et une philosophie. Le candidat à une mission fera son choix en connaissance de cause. Il nous a donc paru intéressant et important de regrouper sur un chapitre les différentes façons de s’engager dans l’action humanitaire, sans prétendre être exhaustif (Hervé Bénateau)...
16 - L'humanitaire en chirurgie maxillo-faciale et en chirurgie plastique
Sous la direction du Pr Hervé Bénateau
Editions Sauramps Médical
« Sur la base de sa large expérience personnelle de plus d’une vingtaine de missions chirurgicales au Mali, au Burkina Faso et au Cambodge, le professeur Bénateau a réuni les écrits et les illustrations d’une série de collègues francophones engagés dans l’humanitaire et spécialisés en chirurgie maxillo-faciale, chirurgie plastique, anesthésiologie, télémédecine, physiothérapie et soins infirmiers. Il est ainsi parvenu à produire un ouvrage qui n’a pas son pareil et qui sans doute fera date auprès des médecins, des étudiants en médecine, des soignants en général et de tous les lecteurs intéressés par ce domaine. C’est le premier ouvrage qui traite de la chirurgie maxillo- faciale et plastique dans le domaine de l’humanitaire, mais c’est aussi beaucoup plus que cela.
... Les spécialistes francophones qui sont les plus connus pour s’être engagés dans l’humanitaire depuis longtemps ont été conviés à participer à cet ouvrage collectif selon un schéma bien déterminé par son concepteur Hervé Bénateau. Cela commence naturellement par l’historique de humanitaire depuis les temps anciens, en passant par la fondation de la Croix-Rouge, jusqu’aux grandes et petites organisations modernes, où les médecins français sont largement représentés. La philosophie et l’éthique de l’engagement humanitaire sont ensuite abordées en profondeur, par des soignants qui ont réfléchi au pourquoi et au comment de leur engagement en faveur de milieux défavorisés. Suivent quelques chapitres sur les relations entre les soignants et les populations locales. Les questions plus techniques sur les domaines couverts par la chirurgie maxillo-faciale et la chirurgie plastique sont ensuite abordés : comment préparer une mission chirurgicale, quel matériel apporter, comment gérer certaines pathologies (tumeurs des mâchoires, séquelles de lèpre, fentes labio-palatines, noma, séquelles de brûlures, ulcères de Buruli, malformations crâniofaciales, traumatismes de guerre) ? La sécurité despatients lors des opérations est souvent liée à la qualité des anesthésistes et à ceux qui les accompagnent et un chapitre leur est consacré. Sont ensuite évoquées les limites de ce qui peut être opéré en toute sécurité dans un hôpital de brousse et la nécessité de transférer certains patients dans un hôpital bien équipé, le plus souvent en Europe. Le suivi des patients après une intervention ne peut, ni ne doit être négligé. C’est souvent la responsabilité des équipes de soins infirmiers, de kinésithérapeutes, d’assistants sociaux auxquelles sont confiés ces soins.
Il est possible et même nécessaire que des recherches soient effectuées sur le terrain, recherches qui auront pour but de mieux comprendre et par là-même de mieux traiter les pathologies rencontrées lors des missions. Sont évoquées dans cet ouvrage la recherche du Gesnoma sur l’origine et les conditions qui mènent à cette maladie si mutilante qu’est le noma, ainsi que la fabrication de prothèses 3D en cas d’amputation.
Enfin, cet engagement humanitaire spécialisé ne pourrait exister sans les organisations, petites et grandes, qui chacune de leur côté, ou en collaboration, récoltent des fonds, préparent les missions, sont en contact avec des équipes de soignants locaux pour que lors de missions de courte ou de moyenne durée, les patients en retirent le maximum de bénéfice. Hervé Bénateau a ainsi demandé à une
série d’ONG qui s’engagent dans ce domaine, de présenter leur structure, leurs activités et leurs principes ...»
Avec la participation : Christine Allary, René Allary, Béatrice Ambroise, Patrick Antoine, Chantal Antoni, Camille Assouan, Denise Baratti-Mayer, Emmanuel Baron, Isabelle Barthélémy, Philippe Bellity, Hervé Bénateau, Selim Bennaceur, Céline Béthuel, Christophe Carré, Patricia Castre, Francis Chaise, Anne Chatellier, Sylviane Collomb, Fabrice Duret, François Foussadier, Ludovic Franchi, Rachid Garmi, Laurent Guyot, Pierre Haen, Karine Hauchard, Jean-Marie Hebting, Judith Hohlfeld, Patrick Joly, Madibele Kam, Patrick Knipper, Guy-Dominique Lample, Julien Lanoiselée, Frédéric Lauwers, Barbara Lerhe, Céline Marie, Dominique Martin, Jean-Paul Meningaud, Jean-Baptiste Meynard, Jean-Marie Milleliri, Raphaëlle Monnet, Denys Montandon, Stéphane de Mortillet, Bernard Pavy, Brigitte Pittet-Cuénod, Xavier Pouyat, René Progin, Hervé Reychler, Franck-Emmanuel Roux, Jacques Saboye, Pierre Seguin, Jean-Marie Servant †, Gaëtan Thiéry, Hamady Traoré, , Romain Vanwijck, Jean Vendroux, Francis Veyckemans, Delphine Voulliaume, Rémy Zilliox, Narcisse Zwetyenga
15 - La pratique de l'anesthésie en situation précaire
Patrick Antoine Patrick Knipper
Le praticien en Anesthésie-Réanimation 2018 22 44-58
La pratique de la chirurgie et de l’anesthésie en situation précaire, en dehors de toute structure hospitalière, est souvent une nécessité dans les pays en voie de développement. Les auteurs ont voulu transmettre l’expérience, acquise avec l’Organisation Non Gouvernementale Interplast-France Chirurgie Sans Frontières depuis 20 ans, au cours de 40 missions chirurgicales effectuées en Afrique sub-saharienne et à Madagascar, pendant lesquelles ont été opérés plus de 2000 patients. Les contraintes et les limites de cette pratique chirurgicale, en dehors des sentiers battus, sont exposées et des solutions pratiques sont proposées. Le professionnalisme, l’anticipation et l’autonomie sont essentiels à la réussite de ce type de missions. Loin d’être une fin en soi, l’acte chirurgical doit nécessairement s’intégrer dans un cadre thérapeutique plus large où la dimension sacrée tient souvent un rôle prépondérant...
14 - Missions humanitaires et éthique médicale : nos interrogations sur le terrain
Patrick Knipper 2016
Les terres humanitaires comme beaucoup de champs d’explorations sont ouvertes à la clairvoyance des spécialistes de l’éthique. L’éthique en mission humanitaire c’est bien mais pourquoi faire ? Ce sujet passionnant présage beaucoup d’interrogations tant les axes d’interprétation de l’éthique semblent différents entre les patients locaux, les acteurs de terrain et certains spécialistes de la moralité. Aujourd’hui, nous nous interrogeons sur ce concept de probité dans ces aires de jeux de la philanthropie du soin ...
13 - Le Noma : la chirurgie esthétique du pauvre
Patrick Knipper
Le Noma est une infection destructrice du visage que l’on rencontre aujourd’hui principalement dans les pays en voie de développement.
Pour le patient, le temps se vit douloureusement dans le corps et par le corps, dans un état de nudité qu’aucun voile ne saura masquer. Peut-on, tout au plus, espérer qu’un masque chirurgical pourra rendre plus transparent ce visage détruit par la pauvreté. Cette béance faciale offre une profondeur redoutable à nos regards plein d’humanité, à nos regards pleins d’humilité, comme si la surface des choses ne suffisait plus à dévoiler la profondeur de nos sentiments. Faut-il qu’un visage soit détruit par un Noma, pour que la profondeur de notre geste redevienne esthétiquement correcte ? Faut-il que notre geste réparateur demeure la seule cicatrice de notre humanité?
12 - Chirurgie plastique nomade : 1 ONG, 10 années, 30 missions
Patrick Knipper Patrick Antoine Christophe Carré Jacques Baudet
Annales de chirurgie plastique esthétique 2015
Cette publication présente le bilan de 10 années de missions de chirurgie plastique nomade effectuées par une petite organisation non gouvernementale française : Interplast-France/chirurgiesansfrontières (www.Interplast-France.net). Cette ONG est spécialisée dans la chirurgie réparatrice en situation précaire et elle intervient dans les pays en voie de développement. Nous proposons la photographie de 10 années de missions réalisées entre 2003 et 2013. Cette expérience couvre une période homogène tant sur les objectifs proposés que sur la régularité des missions observée. Ce travail montre le déroulement des missions et la méthodologie employée. Nous avons réalisé 30 missions, fait plus de 4000 consultations et réalisé 1500 interventions. Les interventions se sont réparties en un quart de fentes labiopalatines, un quart de tumeurs, un quart de séquelles de brûlure et un quart de pathologies diverses comme le nom et l’ulcère de Buruli. Nous montrons quelques adaptations comme l’autonomie en mission, l’ajustement des indications par rapport à ce nouvel environnement et l’intégration des traditions locales dans notre action thérapeutique. Nous proposons des notions pratiques sur le plan chirurgical et certaines réflexions sur le plan sociétal. Ce travail veut être avant tout un hommage à tous les acteurs invisibles qui interviennent dans cette longue chaîne d’humanité qui fait, qu’un jour et par la simple magie des hommes, un patient du bout du monde puisse être soigné de la même façon que dans un pays industrialisé...
11 - Peaux de chagrin : La chirurgie plastique au service de l'humanité
Patrick Knipper
Editions Michel Lafon 2007
Le but, c’est d’aider les gens à mieux vivre. Une « mamie-dindon » à qui l’on enlève son double menton verra ses petits-enfants revenir l’embrasser sans grimaces ; un enfant du Bénin défiguré par un noma et à qui l’on rend le sourire pourra de nouveau se mêler aux autres. Et avec les honoraires d’un lifting parisien – qui ne relève pas nécessairement de la futilité –, on peut partir opérer gratuitement au Nigeria ou ailleurs. L’important, c’est de bien faire, où que ce soit, en respectant l’être humain mais aussi les traditions, quitte à négocier, en Afrique par exemple, avec le chef du village et le tradipraticien ! Au fil des pages, on suit avec passion ces équipes qui redonnent ici à un gendarme l’usage de sa main, et réparent là-bas les malformations congénitales, les séquelles de blessures de guerre, les morphologies qui font fuir, restituant à chacun sa dignité humaine. Car pour Patrick Knipper, tout geste médical est en priorité une œuvre d’humanité.
10 - La chirurgie plastique ethnique : quand la bio-médecine et la médecine traditionnelle font corps sans désaccord
Patrick Knipper
Cahiers de l'URACA No 13 décembre 2005
Tout d’abord, bonjour et joyeux anniversaire à l’Uraca. Je représente une association de chirurgie plastique qui travaille dans les pays dit en voie de développement. Je vais vous présenter une expérience particulière et intéressante qu’on a eue notamment avec l’URACA et qui évolue depuis plusieurs années. C’est la rencontre avec l’URACA qui a permis de concrétiser toute cette négociation. Comme le disait Moussa tout à l’heure, chaque fois, il faut négocier, à propos du préservatif entre l’homme et la femme, par exemple. Vous le savez comme moi, en Afrique, il faut beaucoup négocier et on prend du temps. Avant de démarrer une expérience, il faut plusieurs années, et plusieurs missions. Bon anniversaire à l’URACA. On peut lui dire merci ainsi qu’à nos collègues africains parce que c’est eux qui nous ont enseigné beaucoup de choses.
Par rapport au autres orateurs, je ne travaille pas dans mon quotidien dans la situation du chirurgien humanitaire ; je suis le chirurgien blanc qui fait de la chirurgie esthétique dans le VIIe arrondissement de Paris. Je ne vois pas beaucoup d’africains dans ma consultation privée. C’est l’Afrique qui m’a tout donné et je suis dans la situation inverse. La chirurgie plastique ethnique, c’est le titre que l’on a retenu aujourd’hui pour rappeler que l’ethnie est importante, que finalement les gens ont des origines différentes, et que la chirurgie plastique, même si elle est internationale et universelle, peut être adaptée à différents espaces. Interplast-France est une organisation de chirurgie plastique dans les pays en voie de développement. La chirurgie plastique, c’est cela. C’est aussi de la chirurgie esthétique...
09 - Prise en charge d'une plaie de la main en situation précaire
Patrick Knipper, Françoise Rimareix
Les plaies de la main représentent une part importante des urgences rencontrées dans les pays industrialisés et dans les pays en voie de développement. La prise en charge d’une plaie de la main en situation précaire se caractérise par la nature des lésions rencontrées, par l’environnement de la prise en charge et par les différentes possibilités thérapeutiques.
Cet article propose d’adapter la prise en charge d’une plaie de la main en fonction de l’origine du patient, de sa culture ou de ses croyances. Il propose d’adapter cette prise en charge aux conditions de travail locales qui sont parfois singulières et au suivi qui reste le plus souvent inexistant.
Ce papier propose au chirurgien qui se trouve en situation précaire d’essayer de concevoir l’ordinaire avec une vision plus singulière ...
08 - La chirurgie réparatrice en situation précaire : couverture du coude
Patrick Knipper
Maîtrise orthopédique janvier 2014
Une perte de substance cutanée au niveau du coude est une situation fréquemment observée en chirurgie orthopédique et traumatologique. Cet article propose des techniques simples mais fiables de couverture d’une perte de substance cutanée de cette région et la correction d’une rétraction cutanée séquellaire. Ces techniques sont adaptées à une prise en charge chirurgicale en situation précaire c’est-à-dire quand l’environnement de travail reste difficile comme dans certains dispensaires des pays en voie de développement.
Nous vous renvoyons à l’article sur la chirurgie réparatrice en situation précaire (Maîtrise d’Orthopédie, N° 118 et 122) pour les principes généraux de reconstruction par des techniques simples appliquées dans des conditions difficiles d’exercice.
Nous vous proposons ici la couverture du coude, en pratique..
07 - La chirurgie réparatrice en situation précaire : couverture de la cheville
Patrick Knipper
Maîtrise orthopédique octobre 2009
Une perte de substance cutanée au niveau de la cheville est une situation fréquemment observée en chirurgie orthopédique et traumatologique. Cet article propose des techniques simples mais fiables de couverture d’une perte de substance cutanée de cette région anatomique. De surcroît, ces techniques sont adaptées à une prise en charge chirurgicale en situation précaire c'est-à-dire quand l’environnement de travail reste difficile voire précaire comme dans certains dispensaires des pays en voie de développement…
Nous vous renvoyons à l’article sur la chirurgie réparatrice en situation précaire (Maîtrise Orthopédique, N° 118 et 122 et site internet) pour les principes généraux de reconstruction par des techniques simples appliquées dans des conditions difficiles d’exercice.
Nous vous proposons ici la couverture de la cheville, en pratique...
06 - La chirurgie réparatrice en situation précaire : couverture du genou
Patrick Knipper
Maîtrise orthopédique février 2008
Une perte de substance cutanée au niveau du genou est une situation fréquemment observée en chirurgie orthopédique et traumatologique. Cet article propose des techniques simples mais fiables de couverture d’une perte de substance cutanée de cette région anatomique. De surcroît, ces techniques sont adaptées à une prise en charge chirurgicale en situation précaire c'est-à-dire quand l’environnement de travail reste difficile voire précaire comme dans certains dispensaires d’un pays en voie de développement ou dans certains centres hospitaliers français pendant une garde de week-end et après 18heures...Nous vous renvoyons à l’article sur la chirurgie réparatrice en situation précaire (Maîtrise d’Orthopédie, N° 118 et 122) pour les principes généraux de reconstruction par des techniques simples appliquées dans des conditions difficiles d’exercice.Nous vous proposons ici la couverture du genou, en pratique...
05 - Ulcère de Buruli et chirurgie plastique, au dispensaire
Patrick Knipper Rémy Zilliox Christian Johnson Patrick Antoine
Annales de chirurgie plastique et esthétique 2004
L'ulcère de Buruli est une infection sous-cutanée à Mycobacterium ulcerans qui évolue à bas bruit et quasiment sans cri. Cette affection touche surtout les membres des femmes et enfants qui vivent à proximité des points d'eau stagnante. Cette affection détruit progressivement les tissus et engendre des séquelles cicatricielles très invalidantes. Il n'existe pas de traitement médical efficace. Cette présentation propose une prise en charge efficace de l'ulcère de Buruli par des techniques simples de chirurgie plastique. Nous relatons notre expérience d'une mission, au Bénin, dans le cadre du programme national de lutte contre l'ulcère de Buruli...
04 - La chirurgie plastique en situation précaire
Patrick Knipper
Maîtrise orthopédique mars 2003
La chirurgie plastique en situation précaire est l’exercice de cette spécialité en situation difficile. Elle se caractérise par la pratique de la chirurgie plastique dans un environnement nouveau et pénible, par un lieu d’exercice précaire, par des pathologies rencontrées particulières et par la nécessité de connaître de nombreux horizons de la chirurgie plastique (chirurgie de la main, chirurgie des séquelles de brûlures, chirurgie orthopédique et traumatologie, chirurgie maxillo-faciale, etc...).Vous allez partir pour la première fois et vous vous posez diverses questions sur cette nouvelle aventure : quelles pathologies vais-je rencontrer ? Quelles seront les conditions opératoires ? Quelles techniques vais-je devoir utiliser ? Quel matériel vais-je devoir emporter ? etc...Cet article va essayer de répondre simplement à vos questions en vous apportant des solutions que nous avons trouvées dans nos missions. Ce que vous allez lire aujourd’hui,vous pourrez l’écrire demain et, nous l’espérons, en l’améliorant. Nous avons voulu rassembler, dans ces quelques lignes, l’expérience de plusieurs missions de chirurgie plastique effectuées dans différents pays : Congo, Togo, Bénin, Nigéria, Arménie, etc...Une analyse rétrospective de 100 patients opérés en mission nous a suggéré 6 techniques chirurgicales qui nous ont permis de traiter 86 % des cas. Nous allons vous exposer,simplement, ces six techniques avec des schémas thérapeutiques pratiques...
03 - Plastic surgery under challenging conditions
Patrick Knipper
Plastic surgery under challenging conditions means practising this specialty under difficult circumstances. The environment in which the surgery has to be performed may been familiar and challenging; the working conditions may be poor; the disorders encountered may be far removed from the conditions seen in one’s home country; and the range of procedures to be performed may be vast (hand surgery, burn scar revision,orthopaedics and traumatology, maxillofacial surgery, etc.)This article is addressed to colleagues going on their first mission, and wondering what is in store for them. What disorders will they need to manage? Under what conditions will surgery have to be performed? Which techniques should one use? What instruments should one take with one on the trip? – These are but some of the many questions that arise. We shall try to answer these questions simply, by suggesting solutions that we have found on mission trips. You should feel free to write up these ideas yourself, and to improve on the suggestions made in this article. We have tried to record, briefly, what we have learnt on a number of missions, to such countries as the Congo, Togo, Benin, Nigeria, and Armenia.From a retrospective analysis of 100 patients operated on during such missions, we have distilled six surgical techniques that have allowed us to treat 86% of these patients. The six techniques are described in this article, together with practical management principles...
02 - Noma : Le lambeau de grand pectoral In/Out
Patrick Knipper, Pierre Seguin, Bernard Costini, Hartwig Sauter, Patrick Antoine
01 - The Sokoto project on Noma
By Noma or Cancrum Oris is an infective gangrene of the mouth. The disease commonly occurs in the 0 – 2 years age group, especially in non-immunised children during the weaning period. Noma results from a convergence of malnutrition, poor oral hygiene and a debilitating disease such as measles. Noma is a disease that is prevalent in poor rural communities of the third world. Its presence in Nigeria as a whole is well documented since the colonial times and pioneer literature on Noma in Nigeria were written from the University College Hospital Ibadan in the sixties and Ahmadu Bello University Teaching Hospital Kaduna in the seventies and eighties. The prevalence of Noma in Sokoto is attested to by the Hausa names for Noma – ciwon zauzayen baki or ciwon gaude. Noma is a multistage disease. The early stages are seen almost exclusively in children. The late stages and other sequelae are seen mostly in children and young adults who have survived the disease. An average of 55 to 75 new cases are seen annually at the Sokoto Specialist Hospital. Bearing in mind the high mortality of Noma, the reluctance of the rural populace to seek western medical treatment and the inaccessibility of the hinterland at certain periods of the year, this is truly the tip of the iceberg. Since October 1996 to date, a total of 443 patients have been successfully operated upon under the Noma project of the AWD and the Sokoto state government...